J20-En route vers la Via Ellenica
J20-En route vers la Via Ellenica

J20-En route vers la Via Ellenica

Ce matin, nous quittons notre ancienne demeure et allons faire un dernier adieu à Ste Agathe. Isabelle et Bernard y font une deuxième répétition de leurs noces d’Emeraude.

Après la Via Francigena et un bout de Via Jonica, nous repartons vers Brindisi pour marcher sur la Via Ellenica en direction de Matera. Nous sommes dans un petit train qui prend tout son temps pour retraverser la botte vers le nord-est. Avec ce temps disponible, nous faisons un article un peu plus long qui est enrichi d’une rubrique culinaire .

Voici une petite introduction historique de Matera et de la Via Ellenica :

Matera et la via ellenica vers Brindisi ont été d’une importance capitale pour l’histoire et la culture de la région des Pouilles.

La via ellenica était une route importante pour le commerce et l’échange culturel entre la Grèce et l’Italie. Elle a été utilisée par les Grecs, les Romains, les Byzantins et les Normands. La route a également été un important lien entre les différentes cultures de la région des Pouilles.

Matera et la via ellenica ont contribué à façonner l’histoire et la culture de la région des Pouilles. La ville est un important centre culturel et touristique, et la route est une ressource précieuse pour les historiens et les archéologues.

La Via Ellenica part de Brindisi. C’est la porte de l’Orient, la ville d’où embarquaient les pèlerins arrivant par la Via Appia-Traiana pour la Terre Sainte.

De là commence un voyage fascinant qui relie Serranova, Carovigno, Ostuni, la ville blanche, la vallée d’Itria avec sa campagne ordonnée parsemée de trulli, de fermes et de potagers donnent au voyageur une impression de conte de fées. Cisternino, Locorotondo, Alberobello, avec leurs centres historiques caractéristiques d’origine rurale, la noble Martina Franca, avec l’élégance des lignes de ses bâtiments modernes, Crispiano, véritable porte d’entrée vers la Terra delle Gravine. Désormais, l’habitat rocheux dominera : Massafra, Mottola, Palagianello, Castellaneta, Laterza, Ginosa, rappelleront au pèlerin un Moyen Âge oublié, composé de maisons et d’églises souterraines, de chemins de terre et de ponts surplombant des canyons aux paysages naturalistes qui enchantent.

Après avoir traversé la frontière des Pouilles, vous arrivez à Montescaglioso, d’où Matera se trouve à une journée de marche.

Et maintenant, passons à la page culinaire du Salento ( le sud des Pouilles) :

Le matin, au grand désarroi de Jean-Paul, nous avons eu beaucoup moins de biscottes à la confiture Héro que l’an passé. Toujours très peu de salé, excepté à 2 endroits ( buffet où Jean-Paul et Marc se sont précipités) , mais beaucoup de cornetti (croissants dégoulinant de crème, de pistache, ou de marmelade), quelques  pasticciotti (biscuits fourrés à la crème) , des tétons de nonne ou autres pâtisseries classiques, et pasticceri ( petits biscuits maison) . 

Comme boisson, il y a l’incomparable Espresso italien. Mais comme nous avons besoin de plus d’1cm de café pour commencer la journée, nous demandons plutôt un Americano (toujours très concentré) et parfois un cappuccino ou un café Leccese ( sirop d’amandes + café + glaçons). 

A midi, nous prenons ce que nous trouvons . Nous sommes souvent dans des zones très isolées.  La plupart du temps, nous tâchons d’emporter des paninis (jambon, mozzarella, tomates) préparés dans une salumeria (charcuterie) ou alimentari. Mais nous ne traversons pas toujours de village et avons parfois des surprises. Jacques le Toulousain nous avait donné le conseil de toujours garder avec soi un quartier de parmesan assez nourrissant quand il n’y a rien d’autre à se mettre sous la dent (conseil que nous avons peu appliqué). En marchant, nous grignotons parfois des fruits secs, ou des fruits chapardés dans les arbres. 

A l’arrivée ou à l’apéro, il y a l’incontournable bière Peroni ou sarde pour les hommes, et parfois un gelato…. et parfois un petit verre de vin blanc pour Isabelle agrémenté de taralli (biscuits en couronne salés). 

Au souper, nous n’avons guère pris de pizzas (excepté une farcie d’une bonne salade). Nous nous régalons de poissons, de fruits de mer, et de pâtes: grillades de poissons, calamars, poulpes, et sèches, pâtes aux vongole, aux cozze  (moules) ou fruits de mer, et même à l’espadon…. Un délice! Le pain est salé et bien compact, avec du goût.  La nourriture dans les Pouilles ressemble assez à celle de la Sicile. 

Le vin des Pouilles est bon. Les vignes sont peu nombreuses, situées davantage autour de Nardo.  

Au niveau des vins blancs, nous avons découvert le chardonnay des Pouilles et le Verdeca del Salento. 

Quant aux vins rouges, beaucoup moins de « vino della casa » que l’an passé, mais bien le primitivo, le negroamaro, le malvaisia, et le susumagnello. Dans le nord des Pouilles, ce sont principalement des monocépages, mais dans le sud du Salento, nous avons découvert quelques assemblages. 

Très peu de dolce pour terminer, parfois un tartufo bianco plutôt que nero , ou du Limoncello. 

Après cet intermède culinaire, nous reprenons une petite marche vers Carovigno. Oh bonheur! Nous retrouvons nos oliviers centenaires bien portants! Notre chambre est plutôt une cave donnant directement sur la rue. Nous partons visiter ce beau village blanc à la recherche de notre premier timbro pour la nouvelle crédence de la Via Ellenica.

Notre passeggiata nous amène au beau petit château de Carovigno en empruntant de coquettes ruelles.

6 commentaires

  1. Olivier

    Superbes photos comme d’habitude. Celles-ci nous rappellent notre escapade dans les Pouilles il y a 2 ans… Les belles recettes et l’histoire pimentent (au sens propre comme au figuré 😉 votre parcours dans la botte de l’Italie. Bonne continuation.

  2. Monique

    Merci beaucoup pour ce petit cours d’histoire et les explications culinaires locales.
    Ça me donne envie de découvrir la région.
    Et quel bonheur de retrouver des oliviers en bonne santé !!!
    Bonne continuation les amis 🙂.

  3. Quintart

    Genial. Vous êtes super beaux devant l’église Isa er Bernard. Merci pour les explications historiques. Le plat de ma famille s’appelle des “braciole “ sorte de paupiettes de bœuf. Si on vous en propose, goûtez ! Baci

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